Auxiliaires de vie scolaires : le scandale du désengagement de l’Etat

Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour protester contre la fin des contrats des auxiliaires de vie scolaire (AVS et EVS), l’APF dénonce la solution trouvée par le gouvernement : la possibilité pour une association ou un groupement d’associations d’assurer l’aide individuelle en faveur des enfants présentant un handicap particulier. Un désengagement inacceptable qui ghettoïse les élèves en situation de handicap et délocalise des missions publiques sur les associations !

Un décret concernant les modalités de recrutement par les associations ou groupements d'associations des personnels dont la continuité de l'accompagnement a été reconnue comme nécessaire aux élèves en situation de handicap a été publié au journal officiel du 23 août 2009.

Ce décret précise que ces recrutements ne pourront concerner que les personnels qui sont arrivés à la fin de leur contrat avec l'Education nationale sans possibilité de renouvellement, et qui seront inscrits sur une liste départementale établie par l'inspecteur d'académie. En effet, seul l'inspecteur d'académie pourra apprécier si la nature du handicap de l'élève rend nécessaire la continuité de son accompagnement par l'agent concerné.

Si les parents souhaitent que l'AVS qui suit leur enfant bénéficie de ce dispositif, il est à noter que ce sont les personnels en fin de contrat qui doivent faire eux-mêmes, auprès de l'inspection d'académie dont ils dépendent, la demande d'inscription sur la liste départementale.

Concernant les associations ou groupements d'associations susceptibles de procéder aux recrutements des personnels inscrits sur la liste départementale, le décret précise que seuls ceux qui ont conclu une convention-cadre avec le ministère de l'Education nationale peuvent recruter ces personnels.

Le Conseil Départemental de Loire-Atlantique comme le CA de l’APF est défavorable à ce décret, considérant que l’Etat est garant du droit à l’éducation de tous les élèves. C’est à l’Etat de mettre en place les moyens humains et financiers nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaires des enfants en situation de handicap. En outre le choix de faire reposer des aides individuelles sur les associations entraînera nécessairement des inégalités de traitement en fonction ou non de l’existence de convention sur tout le territoire national. L'APF a donc refusé d’être signataire d’un accord avec l’Education Nationale. Trois autres associations ont signé une convention-cadre pour assurer la continuité de l'accompagnement auprès des enfants handicapés ; l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), la Fédération générale des pupilles de l'enseignement public (FG PEP) et la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH).

Commentaires

  • salut a toute et a tous,
    j'espere que l'avenir de la france de demain appartient aux jeunes,
    et parmis eux les enfants en situation de handicap en font parti.
    j'ai ete bouleversser cet apres midi en entendant a l'info sur TF1, trois semaines apres la rentree scolaire,deja plus de 5000 enfants en situation de handicap sont obliger de rester dans leurs maisons par manque des AVS.
    ce qui est injuste et inacceptable car cette situation ca date pas d'hier ni d'aujourd'hui.
    pour ma part je considere ca comme une politique de discrimination et de non consideration des personnes en situation de handicap.
    en tant que conseillers,cette charge nous revient,car les parents et adherants valides et/ou handicapes attendent de nous des reponses concrete a leurs demandes.
    je souhaite donc qu'on tape les doigts sur ce probleme des AVS.
    si de leur cote les autorites fond la sourdite,de notre cote on ne peut pas croiser les bras en se soumettra chaques fois a des explications qui continuent a penaliser la vie scolaire des enfants en situation de handicap qui ont envie de vivre et de faire les etudes comme tout autres enfants de la france.
    au contraire nous pourrons passer a des methodes plus dur et provoquante telque des "opperations coup de point" ,peut etre de cette maniere ils nous entendront.
    en tout cas il faut allez plus loin pour que les AVS soit considerer comme un metier et pour que le systeme de scolarisation partielle prennent fin,que les enfants suivent une scolarisation normal enfin que leur avenir soit assurer.
    comment voulez vous que les regards changent vers le handicap? ou comment voulez vous les taux de la discrimination diminue en vers les personnes en situation de handicap,si nous restons toujour a leur ecoute,j'espere qu'ils doivent aussi nous ecouter.
    nous devons brandir des rubans avec de theme fort comme"OU ON EST FRANCAIC? OU ON N'EST LES PAS"
    luttons ensemble pour que nos enfants,freres et soeurs en situation de handicap vive plus mieux demain.

    PS: toujour avec la bonne humeur

    vive la DD44

Les commentaires sont fermés.