Philippe Croizon, le nageur amputé, a traversé le détroit de Gibraltar, la 3e étape de son défi intercontinental

1921974693.jpgIl était 7h24 lorsque Philippe Croizon, le nageur amputé des quatre membres, s’est mis à l’eau, près de Tarifa, à la pointe sud de l’Espagne. Et 12h51, lorsqu’il a touché la côté marocaine, de l’autre côté de la mer. 5h27 de nage pour parcourir les 16 km qui séparent l’Europe de l’Afrique. La troisième et avant-dernière étape de son défi, Nager au-delà des frontières, qui consiste à relier symboliquement à la nage les cinq continents, à travers passes et détroits.

Source: Faire Face

« Passés ric-rac ! »

Philippe Croizon et Arnaud Chassery, qui participe également à l’aventure, ont bénéficié de conditions « exceptionnellement bonnes » pour cette traversée du détroit de Gibraltar : les courants allaient dans le même sens que le cap que les deux nageurs devaient tenir, et la mer, d’une température de 18°, a été très calme sur une bonne partie du trajet. Ils ont donc mis deux à trois fois moins de temps que prévu. « Philippe, c'est comme Moïse, dès qu'il arrive quelque part les éléments sont avec nous », a plaisanté Arnaud Chassery.

« Je suis allé physiquement au-delà de ce que je pensais pouvoir faire, a déclaré Philippe Croizon à l'AFP. Nous n'avions qu'une petite fenêtre de cinq heures pour faire la traversée avant que la tempête annoncée ne se lève. J'ai nagé au maximum de mes forces pendant tout le parcours. Nous sommes arrivés pile sur la côte marocaine au moment où les premiers coups de vent se sont levés. Une puissante houle s'est formée. On est passé ric-rac...! »

Ne leur reste plus qu’à accomplir leur dernière traversée. « La plus périlleuse de toutes », celle qui leur permettra de rallier l'île de la Petite Diomède (USA) depuis l'île de la Grande Diomède (Russie), au milieu du détroit de Béring. La distance à parcourir est faible (4 km), mais la température de l'eau ne dépasse pas 3°C. Rendez-vous d’ici fin août.

Franck Seuret - Photo DR

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