Retour sur le billet d'humeur de Christine Brandelet : Un parking PMR dans un bar

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 Ballade sur les quais à Pornic, beaucoup de  monde à cause de la grande marée mais peu de cafés ouverts.  L’un propose du vin chaud qui nous réchaufferait bien mais il a une très haute marche. Plus loin, un autre bar sans seuil, une porte d’1.50m en deux vantaux égaux. On décide d’y aller.

Manifestement, mon fauteuil ne passe pas avec un seul vantail. Le serveur refuse d’ouvrir le second vantail. Pour lui : ça passe sans problème, il a fallu que je reste coincée pour qu’il consente à débloquer le vantail.

On entre et on avance dans le bar. Il s’écrie : « non pas là, vous gênez le passage si quelqu’un voulait entrer (il n’y avait personne), mettez-vous là. »

Ceci illustre les limites et contradictions de l’arrêté du 8 décembre 2014 :

 

·          Tout établissement recevant du public assis  reçoit les personnes handicapées dans les mêmes conditions d’accès et d’utilisation que celles offertes aux personnes valides’ mais il n’a l’obligation que d’avoir 2 places accessibles ‘localisées dans l’espace principal accessible.’ Non seulement, nous n’avons pas le choix de la place mais selon la bonne volonté des exploitants, l’emplacement sera plus ou moins bien placé.

Un emplacement signalé comme ceux des voitures ?

 

·         Débloquer un vantail est bien plus rapide que déployer une rampe. Même si la rampe amovible est ‘assortie d’un dispositif permettant à la personne handicapée de signaler sa présence au personnel de l’établissement’ et ce personnel ‘formé à la manipulation et au déploiement de la rampe amovible’, on reste dépendant de leur disponibilité ou de leur humeur.

 

·         Pour les portes principales composées de plusieurs vantaux, ‘la largeur minimale du vantail couramment utilisé est de 0,80 m’. Ce n’est déjà pas beaucoup, c’était 0.90 m auparavant.

Mais  n’y a-t-il pas un risque avec le principe énoncé dès le début de l’arrêté : Des solutions d’effet équivalent peuvent être mises en œuvre dès lors que celles-ci satisfont aux mêmes objectifs’  peut-on être assuré que personne ne pensera qu’ouvrir un vantail satisfait à l’objectif ?

Christine Brandelet, conseillère départementale

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