Comme lors du premier confinement, l'attestation dérogatoire de déplacement n'est pas obligatoire pour les personnes non-voyantes ou malvoyantes. Nouvelle annoncée par le gouvernement le 6 novembre 2020.

Contrairement au premier confinement, les personnes en situation de handicap pourront circuler normalement. Bien entendu, elles doivent avoir sur elle une attestation de déplacement avec la case n°5 "Déplacement des personnes en situation de handicap et leur accompagnant " cochée. 

Une contrainte en moins

Lors du premier confinement, les attestations avaient tardé à être rendues accessibles pour les personnes aveugles ou malvoyantes. C'est pourquoi les associations avaient interpellé le gouvernement pour demander une dispense pour ce public, obtenant gain de cause. Pour ce reconfinement, le gouvernement avait d'abord annoncé que ces documents étant désormais en format adaptés, elles ne pourraient plus bénéficier de cette mesure dérogatoire. Mais il est revenu sur sa position, jugeant qu'il était nécessaire de soulager ce public d'une telle contrainte. Elles peuvent donc circuler librement, sous condition de présenter, en cas de contrôle, une carte d'invalidité ou un document justifiant de ce handicap. En cas d'accompagnement par un auxiliaire de vie à domicile, ce dernier devra néanmoins disposer d'une dérogation professionnelle de déplacement.

Pas toutes technophiles

Une bonne nouvelle pour les associations concernées ! « En effet, toutes les personnes aveugles ne sont pas technophiles, précise l'association HandicapZéro. Il faut souvent une tierce-personne pour s'en occuper, faire les impressions… C'est compliqué. » Questionnée à ce sujet par de nombreux membres depuis le début du reconfinement, l'association dit se « réjouir » de cette mesure qui va « faciliter leur vie dans une période déjà compliquée », songeant notamment aux maîtres de chien-guide qui devaient éditer une attestation plusieurs fois par jour, à chaque sortie pipi. Mais pas que ! 


Et pour d'autres handicaps ?

Rappelons que, plus globalement, pour les personnes en situation de handicaps, une dérogation de sortie plus souple est possible (article en lien ci-dessous), comme au printemps dernier et lors du couvre-feu. Elle leur permet de sortir plus longtemps (plus d'une heure) et plus loin que le kilomètre accordé aux Français autour de leur domicile, à pied ou en voiture, dans un lieu de détente en plein air et ouvert au public et plus souvent. Les personnes concernées doivent néanmoins produire tout document concourant à démontrer leur handicap (courrier MDPH, certificat médical, Carte mobilité inclusion…).

Les commentaires sont fermés.