Crise des métiers de l’humain : une semaine de mobilisation nationale !

Face à la crise des métiers de l'humain, tout au long de cette semaine, avec l’Uniopss, Addictions France, France terre d’asile, Citoyens & Justice, la Fédération Addiction, la Fondation de l’Armée du Salut, les Apprentis d’Auteuil, la Fédération des acteurs de la solidarité, AIDES, Cités Caritas et SOLIHA, nous faisons entendre notre voix, sensibilisons l’opinion et interpellons les pouvoirs publics à travers différentes initiatives, tant nationales qu’en régions. L’une des revendications phare à l’approche de la conférence sociale annoncée par le Premier ministre pour le 18 février : obtenir la revalorisation de tous les professionnels du social et du médico-social à hauteur de 183 euros.
Nous, associations de solidarité réunies au sein de l’Uniopss, le confirmons un peu plus chaque jour : la situation se dégrade dans les établissements et services des secteurs social, médico-social et socio-judiciaire, confrontés à une pénurie croissante de personnels qualifiés.
 
 
Absence de revalorisation salariale, sous-effectif, épuisement, sentiment de non-reconnaissance… on compte actuellement 64 000 postes vacants dans ces secteurs, en dehors même des absences ponctuelles pour cause de pandémie. Ainsi par exemple, dans les établissements et services gérés par APF France handicap qui accompagnent 35 000 personnes, 303 postes sont vacants en ce mois de janvier.
 
Ces tensions en matière de ressources humaines, qui touchent tous les secteurs, mettent en danger la continuité et la qualité de l’accompagnement des personnes fragiles et vulnérables.
Enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap, de précarité, de pauvreté, personnes confrontées à des addictions, jeunes en conflit avec la loi… toutes ces personnes ont en effet besoin chaque jour de l’attention, du soutien, de l’engagement de ces professionnels du soin et de l’accompagnement (plus de 800 000 dans le secteur associatif).
« Dans les IEM APF France handicap de Nantes, la tension est permanente depuis la crise Covid, avec une adaptation permanente de tous (cadres et professionnels de l'accompagnement). Chaque jour, il nous faut gérer les absences (au moins 3 personnes chaque jour avec le manque de remplaçants) avec une réorganisation quotidienne (changements de plannings). L'épuisement est là, majoré par le manque de reconnaissance et les différences de traitement entre les professionnels (soignants et accompagnants sociaux). Le sens de l'accompagnement pluridisciplinaire est attaqué alors que tous ont joué le jeu de la transformation inclusive avec un travail sur les complémentarités plutôt que les différences ! Notre travail de management quotidien (sur le sens) devient périlleux, et nous demande un exercice de funambulisme. Nous aimerions retrouver une zone de stabilité pour la qualité de l'accompagnement quotidien des enfants qui nous sont confiés par leurs parents. » Christine Blanchet, Directrice IEM APF France handicap la Marrière et la Buissonnière à Nantes et La Chapelle sur Erdre
Il est temps de reconnaitre l’engagement des professionnels et leur rôle essentiel dans la société ! Nous demandons donc en premier lieu au gouvernement de revaloriser tous ces métiers du social et du médico-social à hauteur des 183 euros accordés au secteur sanitaire. C’est ensuite une vaste stratégie de revalorisation et de promotion de ces métiers de l’humain qu’il faudra engager. 
 

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