Droits des enfants : pour une gouvernance de l’enfance renforcée

A l'occasion du 31ème anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), la Dynamique “De la Convention aux Actes !”, dont APF France handicap est membre, adresse une lettre ouverte au président de la République, appelant à porter une ambition forte et une gouvernance renouvelée pour l’enfance et la jeunesse, en France comme à l’international.  

 
Trente ans après l’adoption de la Convention, l’effectivité des droits de l’enfant est loin d’être acquise en France et dans le monde. La pandémie de la Covid-19 n’a fait que renforcer les inégalités et fragiliser les plus vulnérables, au premier rang desquels les enfants : la scolarité a été bouleversée, de nombreux enfants ont été exposés aux violences dans le cadre intrafamilial, le confinement ayant notamment empêché que leur situation soit signalée... D’autre part, les enfants relevant de l’Aide sociale à l’enfance, comme ceux en situation de handicap, ont pu souffrir de la suspension des droits de visite et d’hébergement ou de la fermeture des structures médico-sociales.
 
Dans une lettre adressée au Président de la République le 16 novembre 2020, la Dynamique "De la Convention aux Actes !" formule plusieurs recommandations dont une en particulier semble indispensable : renforcer la gouvernance de l’enfance en la dotant d’une stratégie globale et transversale.
 
A ce titre, les associations membres de la Dynamique soutiennent notamment le fait de réunir le pilotage des politiques publiques de l’enfance au sein d’un ministère dédié. Le secrétariat d’État actuel, malgré les avancées qu’il a obtenues, doit voir ses moyens et son influence renforcés au sein du gouvernement. L’éclatement des politiques et des dispositifs en direction de l’enfance et de la jeunesse entre différents ministères, l’absence de stratégie holistique et de gouvernance bien définie nuisent à la visibilité et à l’efficacité de cette politique publique et ne permettent pas une approche globale et pluridimensionnelle de l’enfant.  
Les droits de l’enfant doivent aussi prendre tout leur sens à l’échelle internationale et ne pas tomber dans l’angle mort des politiques de coopération et d’aide humanitaire. Ils doivent devenir une priorité transversale sur les plans stratégique, programmatique et financier.  
 
Ces propositions avaient déjà été formulées et portées auprès des décideurs publics il y a un an dans un livret contenant 12 actes politiques forts, déclinés en 69 propositions concrètes en vue d'une mise en oeuvre effective des droits de l'enfant exposés dans la CIDE. Un an plus tard, la Dynamique publie un Observatoire « Une année de plus sans garantie pour les Droits de l’Enfant »  réalisant un point d’étape, un an après, mesurant les évolutions autour de huit thématiques importantes pour la défense des droits de l'enfant : Gouvernance, Education, Environnement, Justice, Participation, Précarité, Protection et Santé. 
 
Pour aller plus loin :
  • La lettre ouverte au Président de la République : cliquez ici
  • Le livret des 69 recommandations : cliquez ici
  • L'Observatoire "Une année de plus sans garantie pour les Droits de l'Enfant" : cliquez ici

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