APF France handicap demande une aide à la parentalité «individualisée»

Par Le Figaro avec AFP

L'association APF France Handicap a regretté jeudi 19 novembre que le dispositif devant permettre aux personnes handicapées d'être aidées dans leur quotidien de parents, à partir de janvier, soit limité à une assistance d'une heure par jour, et non pas individualisé en fonction des besoins de chacun.

Cette aide à la parentalité était «attendue depuis plus de 15 ans», mais sa «forfaitisation» constitue une «désillusion», estime l'association dans un communiqué.

Le premier ministre a annoncé lundi que la prestation de compensation du handicap (PCH) serait élargie au 1er janvier pour couvrir des aides, matérielles ou humaines, à la parentalité, ce qui pourrait bientôt concerner quelque 17.000 parents en situation de handicap - voire davantage, puisque l'un des objectifs de la réforme est d'éviter que des personnes renoncent à devenir parents en raison de leur handicap. Cette aide permettra aux parents de faire financer certains équipements - par exemple une table à langer de hauteur réglable s'ils se déplacent en fauteuil roulant -, et de rémunérer un intervenant pour qu'il les aide à s'occuper de leur enfant.

Le problème, selon APF, est que les contours de cette aide ont été calculés «selon l'âge de l'enfant, et non selon les besoins avérés de son parent en situation de handicap»: elle sera limitée à une heure par jour pour les parents de bambins de moins de trois ans, puis une demi-heure par jour pour les enfants de trois à sept ans - des forfaits augmentés de moitié pour les familles monoparentales. «Avec 1h à 1h30 d'aide par jour en moyenne, cette PCH parentalité sera loin de couvrir tous les besoins des parents les plus dépendants», déplore l'association.

 

«Ils devront soit encore renoncer à être parents, soit continuer à faire appel à la solidarité familiale, pour ceux qui ont la chance de pouvoir le faire, soit continuer à se ''débrouiller'' seuls comme ils le pourront», a ajouté APF France Handicap, qui a écrit au premier ministre pour lui demander l'application «individualisée» de cette nouvelle aide, dès janvier.

Interrogée lundi sur cette nouvelle «PCH parentalité», la secrétaire d'État chargée du Handicap, Sophie Cluzel, avait vanté une «énorme avancée». L'aide sera octroyée dès la naissance de l'enfant sous forme d'un «forfait» de 30 heures d'aide par mois, qui «sera utilisable selon les besoins de la personne, quelle que soit sa situation de handicap», avait-elle expliqué. La prise en charge, de 30 euros de l'heure, permettra «de moduler et d'utiliser comme on veut ce forfait», avait ajouté Cluzel.

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