« N’oublions pas les personnes fragiles qui ne comprennent pas toujours les règles sanitaires. »
Via Ouest France, 07/12/20
Mme Morteau (Vendée) :
Mon fils est en foyer de vie depuis neuf ans. La vie en communauté se construit avec des périodes plus difficiles parfois, mais à eux tous, ils forment une véritable équipe.
Le personnel fait de son mieux avec les difficultés que l’on connaît. Il tisse de bons liens avec les résidents. Ces professionnels médico-sociaux font un travail remarquable, encore plus en cette période de confinement, où ils doivent appliquer les mesures barrières et gérer les troubles de comportement qui en découlent.
Les résidents sont des personnes fragiles, anxieuses, parfois coupées de leur famille, dans des lieux de vie où on déplore le manque de rénovation ou de confort.
On parle beaucoup des Ehpad et des hôpitaux. Certes, je le comprends, mais parlons également des personnes handicapées qui subissent ce fléau. La parole ne leur est guère donnée.
Je tiens à féliciter le personnel encadrant, qui fournit un travail considérable, qui doit accompagner des personnes handicapées psychiques lors d’isolement dans leur chambre, etc.
Surtout, n’oublions pas les personnes fragiles qui ne communiquent pas comme nous, qui ne comprennent pas toujours et qui subissent ces règles, leur demandant ainsi beaucoup d’adaptation, parfois de souffrance, allant jusqu’à augmenter la dose de neuroleptiques, etc.
Ces personnes ont un cœur, une âme, comme nous tous. Je demande pour eux et le personnel qui les entoure de la reconnaissance, de la bientraitance et de la bienveillance.