Personnes en situation de handicap : le SOS des associations

Elles gèrent les établissements pour enfants et adultes. Elles ploient sous les listes d’attente et déplorent que l’État ne crée pas plus de places adaptées en Loire-Atlantique.

Philippe GAMBERT, Article Ouest France, 25/03/2021. 

Le mois dernier, les associations ont envoyé une salve de lettres pour dénoncer l’absence de réponses adaptées à la situation de leurs enfants autistes ou ayant des troubles du développement. Les courriers étaient adressés en particulier à l’Agence régionale de santé, aux parlementaires et à l’Adapei, Association départementale des amis et parents de handicapés mentaux, gestionnaire de plusieurs établissements en Loire-Atlantique.

Quatre familles soutenues par l’association Autisme 44. À son tour, Sophie Biette, présidente de l’Adapei, et près de
quarante associations, regroupées au sein du Comité départemental de coordination des associations de personnes handicapées (CCAPH44), dont APF France handicap en Loire-Atlantique, lancent un cri d’alarme et apostrophent le gouvernement.

668 enfants sur listes d’attente

Trop d’enfants en situation de handicap sont sans solution adaptée à leur situation, écrivent-elles. La raison essentielle ? Le manque de places pour ces enfants. « La situation des jeunes handicapés est scandaleuse en Loire-Atlantique Les droits des personnes handicapées, les droits de l’enfant, l’obligation scolaire française et la promesse du président de la République du 11 février 2020 (« aucun enfant sans solution de scolarisation ») ne sont pas respectés. »

L’Adapei 44 compte 668 enfants sur ses listes d’attente. À l’APAJH, 196 enfants sont placés sur ces fameuses listes d’attente.
« 60 en rupture totale d’accompagnement ». Quand une solution de soutien est finalement trouvée, ce n’est souvent qu’au bout d’une très longue année. Et les familles sont épuisées. 900 jeunes et 1 200 adultes sans juste réponse. Les structures médico-sociales telles que les IME (Instituts médicoéducatifs), Itep (Instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques)... ne sont pas les seules à être totalement asphyxiées. Les classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) le sont aussi. Et l’intégration dans les établissements scolaires, tant louée, n’est pas la panacée et réclame des moyens que l’Éducation nationale n’attribue pas.

« Selon l’Observatoire du handicap de la Loire-Atlantique, 900 jeunes et 1 200 adultes ne reçoivent pas une juste réponse à leurs besoins et attentes, évalués et notifiés par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). »
Si la situation est catastrophique en Loire-Atlantique, c’est parce qu’il n’a pas été tenu compte de la croissance de la population départementale : plus de 15 000 personnes par an. Les associations pointent du doigt « la très insuffisante ouverture de nouveaux dispositifs d’accompagnement ». L’ouverture de nouvelles places et de nouveaux dispositifs est de la responsabilité de l’État pour les jeunes et de l’État et du Département pour les adultes. Les associations seules ne peuvent rien.

« Sans moyens supplémentaires, il est impossible d’insérer dans les dispositifs existants les enfants et les adultes en attente de solution. Les constats sont faits, nous voulons des actes. ».

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Article en entier ici : 20210325 article OF SOS des assos_droit de reponse CCAPH.pdf

 

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