C’était une annonce attendue depuis des mois : ce vendredi 18 février, le Premier ministre Jean Castex, qui présidait la conférence des métiers de l’accompagnement du social et médico-social, a promis une hausse de 183 euros nets mensuels pour les travailleurs sociaux.
« Une urgence », comme il l’a souligné : en effet, près de 30 pourcent des postes dans le secteur sont vacants. Autre chiffre inquiétant : 70 pourcent des employeurs rencontrent des difficultés au recrutement.
Pourtant, les métiers de l’humain sont de plus en plus essentiels à notre société.
« La grande famille du travail social est essentielle à la cohésion de notre société, et nous lui devons autant d’attention et de considération qu’à celles et ceux qu’ils accompagnent », a déclaré le Premier ministre lors de son discours, avant de mettre en avant un principe fondamental de la France de demain : « Faire changer le regard que la société porte sur eux [les professionnels du médico-social], en même temps que change le regard que la société porte sur les personnes qu’ils accompagnent. »
L’annonce du gouvernement vient comme un goût de victoire après des mois de mobilisation des associations et travailleurs pour faire valoir la réforme du Ségur pour tous.
Environ 140 000 éducateurs et assistants sociaux devraient pouvoir bénéficier de cette hausse dès avril, un espoir pour un secteur en crise. D’autres mesures ont aussi été saluées par les acteurs du médico-social, y compris la priorité donnée aux formations, à la facilitation de parcours et l’amélioration des conventions collectives.
Néanmoins, tous les métiers du secteur ne sont pas encore concernés par la revalorisation : ce sont notamment tous les travailleurs administratifs qui, une fois de plus, restent au second plan.