• Le Groupe Relais APF APF-Grand-Lieu-Région Machecoul mobilisé sur LILA

    IMGP0999.JPG« On n’a pas tous la chance d’être nantais » : les militants du Groupe Relais APF du secteur de St Philbert se sont mobilisés ce mercredi 13 février sur l’accessibilité des transports Lila.

    Réunis devant l’arrêt Eglise, ils ont testé l’accessibilité de la ligne 12E, une des rares lignes accessibles aux personnes à mobilité réduite sur les 36 lignes du réseau géré par le Conseil général. Philippe Raimbault témoigne : « j’ai réussi à prendre le car en fauteuil roulant pour Nantes mais la ligne ne dessert que 5 arrêts sur les 53 existants. Seulement 5 trajets sont effectués chaque jour par la ligne 12E contre 25 pour la ligne 12 régulière. » L’APF précise que, puisque c’est possible à St Philbert, cela devrait l’être sur tout le département pour 2015 comme la loi l’oblige. Les adhérents de l’APF ont discuté avec le chauffeur et distribués des tracts pour sensibiliser les jeunes. Ils se sont rendus à Nantes pour témoigner de la nécessité de « bouger les lignes » pour l’accès à tout pour tous. 

  • « On n’a pas tous la chance d’être nantais »

    Affiche  barometre 2013 DEF.jpgLes militants APF ont mis le paquet ce mercredi 13 février en Loire-Atlantique : des actions coup de poing sur tout le département portées par l’ensemble des Groupes Relais APF. Un festival de mobilisations pour dénoncer l’immobilisme sur l’accessibilité des transports LILA.

    Alors que Nantes a été coiffé par Grenoble à a première place du Baromètre accessibilité APF (bravo à nos amis grenoblois !) Le Conseil départemental et que la quasi-totalité des transports en commun nantais sont accessibles (l’an dernier nous avions remis à la Semitan un Trophée APF de l’accessibilité), l’APF interroge par son action « On n’a pas tous la chance d’être Nantais», l’immobilisme sur le développement de l’accessibilité des transports départementaux aux personnes à mobilité réduite.

    Un constat :

    Le schéma directeur des transports du Conseil Général signé en 2008, définit l’organisation de la mise en place des transports accessible à tous d’ici 2015. Il organise en différentes phases la mise en accessibilité des pôles (arrêts des cars) et le renouvellement du parc véhicule. Il organise aussi un transport de substitution : « Lila à la demande », TAD (Transport à la Demande).

    - Moins d’un tiers des 48 pôles de correspondances prévus en 2015 sont accessibles aujourd’hui.

    - 2 lignes sont accessibles sur les 36 gérées par le Conseil Général.

    - 127 cars doivent être accessibles en 2013 (107 en 2012), seulement 2 sont en fonctionnement !

    Le schéma directeur des transports préconise une amplitude horaire du TAD égale à celle des lignes régulières pour 2015 soit 3 fois plus de TAD d’ici 2015.

    « On est au point mort » scande les manifestants. Plus d’un an et demi sans nouvelles de la part du DSC_4292.JPGConseil général sur la politique des mobilités, le Conseil départemental de l’APF avait décidé de « faire bouger les lignes» de Lila.

    La journée a commencé à Treillères à quelques km de Nantes Métropole. Arrêt « Poste de Gesvres » complètement adapté aux différents handicap.11h03, le car Lila arrive. Jean-Pierre fait signe au conducteur qu’il veut monter. La porte du car s’ouvre. Constat : le car n’est pas à plancher bas, impossible de monter en fauteuil roulant. Jean-Pierre n’ira donc pas à Nantes. Les militants de l’APF investissent la chaussée et bloque le car. L’un d’entre eux se jettent en dehors de son fauteuil en signe de protestation. Une horde de médias (TV, radios, presse) s’agglutine autour de Jean-Pierre Blain, Représentant départemental adjoint qui explique au chauffeur les raisons de notre mobilisation. Longue discussion et échanges autour de la citoyenneté qui passe par la liberté de se déplacer.DSC_4277.JPG

    Grégoire Charmois, notre Directeur, monte dans le bus expliquer aux voyageurs qu’ il ne s’agit pas d’une prise d’otages ( !!!) mais d’interpeller nos concitoyens et les pouvoirs publics sur le parcours du combattant dans les transports Lila. Des tracts sont distribués à tous les voyageurs.

    Jean-Pierre Blain remet officiellement au chauffeur une lettre à l’intention de Philippe Grosvalet, Président du Conseil général.(Lettre ouverte publiée dans la presse)

    Les manifestants crient « des transports Lila accessible en 2015 », « on n’a pas tous la chance d’être nantais ». 45 minutes plus tard les militants laissent le bus partir.

    Aux environ de 13h, sur l’ensemble du département, les Groupes Relais APF faisaient de même. Mobilisation de tous (vous retrouverez ces prochains jours le détail de chacune des actions sur votre blog préféré). Objectif : arriver sur Nantes

    A St Nazaire, à Savenay, à Blain, comme à Treillères, aucun des adhérents APF n’a pas pu prendre le car.DSCN2238.JPG

    A Aigrefeuille sur Maine (surprise), à St Philbert (une des deux lignes accessibles sur 36), les militants ont réussi à rejoindre la métropole nantaise ;

    A 14h30, tous les militants APF se sont retrouvés sur la place du Commerce à Nantes, où avaient été reconstitués des arrêts Lila. Chacun portait la pancarte de sa commune. Scénographie, happening APF riches en images et en moments fortes. Prises de parole de chacun des Groupes Relais pour expliciter la situation sur leurs cantons. Quasiment tout le Conseil départemental participait, Paul-Sylvain Camo, le Directeur régional aussi.

    DSC_4571.JPGLa centaine de militants APF ont interpellé les nantais et ont fait signer une pétition qui sera remise au Président du Conseil général.

    Poings levés, ils ont crié leur mécontentement et appeler « M. le Président du Conseil général » à sortir « du point mort » pour passer la vitesse supérieure en termes d’accessibilités des cars d’ici 2015. La loi est dure mais c’est la loi…

    Bravant la pluie, ils ont fini par la lecture de la Lettre ouverte au Président du Conseil général : « Il en va de la société inclusive que nous prônons. L’APF affirme par conséquent que la mise en œuvre des transports accessibles à tous, complété si nécessaire par des actions positives, est un vecteur de citoyenneté et d’inclusion. Le département ne doit plus être un parcours d’obstacles, mais un lieu d’échange et d’enrichissement mutuel. Il doit : « Assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources »[1]

    Alors, M. le Président, on fait bouger les lignes ?



    [1] Loi d’orientation pour la ville du 13 juillet 1991